Depuis un très beau livre
les temps les plus recu e les ommes ont cherché autour d'eux, en
particulier chez les végétaux, les
remèdes propres à adoucir leurs maux; ils suivaient
d'ailleurs en cela l'exemple d'animaux supérieurs tels que les carnivores qui savent à
propos rechercher certaines plantes lorsqu'ils se sentent malades. Aussi les peuplades,
même les plus arriérées, possèdent-elles un embryon de matière médicale, résumé de
l'expérience
des généralions antérieures.
Dans l'Europe médiévale les simples élaient plantés dans tous les Monastères
et c'est aussi en vue dl' leur culture que furent créés les premiers Jardins Botaniques.
Chez les primitifs, la vertu des simples relève aulanl de la magie que de la
thérapeutique, ils y allachenl une valeur morale et les poisons les plus violents sont
souvent considérés comme des manifeslations expressives de la volonlé divine. De là
les praliques ordaliques lelles que l'applicetion du tanguin à la recherche des coupables qui fut en honneur au temps du c Noble Désiré de l'lmerina '.
Celle confusion des valeurs, sceau de l'esprit préscienlifique, ne fuI pas spéciale
il la médecine empirique, mais marqua au début Ioules les disciplines: le mythe de la
digestion. la
disfinclion entre subslances organiques el non organiques en Chimie en sont
des exemples. N'y a-t-il pas encore aujourd'hui des personnes. soit disent dégagées de
l'empirisme, qui
pensent qu'un médicamenl cher doil êlre efficace, et un médicament bon
marché sans effet? C 'est là la forme moderne de la confusion des valeurs.
Ouoi qu'il en soit, au XV[JJe siècle en France. actuellement chez nos sorciers
malgaches et aussi sur certains placards publicitaires on valorisait et l'on valorise encore, les drogues par des panégyriques qui leur atlribuenl les propriétés les plus extraor dinaires. Le nombre des qualificatifs pompeux et impénélrables qui suivaient les noms de plantes dans les anciennes pharmacopées est suggestifs il cet égard.
A ces louanges exagérées devait succéder un mépris non moins exagéré. Le
rapide développement de la chimie permit en effet d'isoler les principes actifs des simples el on pensa les appliquer avec plus de fruil que les produits végétaux eux-mêmes. Mais il fallut déchanter: Les alcaloïdes ou les hélérosides s'ils ont l'avantage d'une aclion plus régulière el souvent plus héroïque, ne valent pas toujours le complexe végélal dans......
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